Acier Magique by Ilona Andrews

Acier Magique by Ilona Andrews

Auteur:Ilona Andrews [Andrews, Ilona]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Bit-Lit
Publié: 2015-05-31T22:00:00+00:00


Chapitre 10

Doolittle était un homme très gentil. Il semblait avoir la soixantaine, bien qu’il soit probablement plus vieux – les métamorphes vivaient plus longtemps et semblaient plus jeune que la plupart des gens. Sa peau était noire, presque bleu-noire ; de légers cheveux argentés recouvraient ses tempes, il parlait d’une voix douce avec un accent du Sud ; et ses lunettes qu’il insistait pour porter, combinées à son léger air absent dans les yeux le faisaient ressembler à un gentil professeur d’université, quelqu'un spécialisé dans l’histoire ou l’anthropologie et passait sa vie dans son bureau rempli de livres. On s’attendait presque à ce qu’il s’assoit devant vous et vous parle d’anciennes civilisations ou vous assure qu’un B n’est pas sis mal.

Toutefois, à l’instant ou n’importe quelle sorte de blessures, même minimes, se manifestait, Doolittle devenait un tyran désagréable et buté, qui vous parlait comme si vous aviez six ans. Il était le medmage de la Meute. Il replaçait les os brisé, recousait les blessures, et généralement passait tout son temps à s’assurer que chaque membre de la Meute respirait correctement. Et il avait la persistance animale qui rendait son animal homologue si célèbre.

À la seconde où je passais le seuil, Doolittle m’assit sur une chaise. Il prit mon sang et examina l’emplacement de la morsure sur mon pied et la plus grosse sur mon épaule, qui commençait à former une bosse violette. Barabas décrivit la scène, tandis que Julie et Ascanio flottait dans l’arrière-plan, calmes comme deux souris.

— Des crotales ? demanda Doolittle en vérifiant mes yeux.

— Apparemment. Du moins celui que j’ai attrapé. Barabas haussa les épaules.

— Des crocs de 6 cm.

— Nauséeuse ? demanda Doolittle.

— Oui.

Je transpirais également. La transpiration trempait mon visage et mon dos, humide et froide, et mon cœur battait trop vite. La morsure sur mon bras n’avait toujours pas cicatrisé d’ailleurs. C’était mauvais signe. Le V-lyc réparait la plupart des blessures en quelques minutes.

Quelqu'un toqua à la porte du bureau. Barabas se dirigea vers la porte, glissant l’obturateur couvrant l’étroit judas de la fenêtre et regarda dedans.

— C’est ton amoureux.

— Barabas, ouvre cette foutue porte, grogna Raphael.

Barabas fit glisser le judas.

— Tu veux que je le laisse entrer ?

— J’y réfléchis.

Barabas ouvrit le judas.

— Elle y réfléchit.

— Andréa, appela Raphael. Laisse-moi entrer.

— La dernière fois que je vous ai vu ensemble, vous paraissiez si heureux, dit Barabas. Juste par curiosité, Raphael comment t’es-tu débrouillé pour tout foirer ?

La voix de Raphael devint dangereuse, la voix va-te-faire-voir.

— Rappelle moi, comment vont les choses entre Ethan et toi ?

— Ce ne sont pas tes affaires, dit Barabas.

— Laisse-moi entrer et je ne t’arracherai pas la tête.

— Tu ne l’arracheras pas de toute manière, dit Barabas. Nous sommes amis.

— Laisse-le entrer, dis-je.

Si nous ne le laissions pas entrer, il ne partirait pas. Il se tiendrait juste devant la porte et Barabas et lui se hurleraient des insanités. Ma tête me faisait assez mal comme ça.

Barabas ouvrit la porte, et Raphael entra. Il me vit et devint pâle.

— Ne l’agite pas, l’avertit Doolittle.



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